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Une présence militaire en Syrie ? explications de Didier Reynders

(BRUXELLES2) « Le régime syrien a manifestement a choisi le régime de la barbarie ». Pour Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, c'était clair hier, c'est encore plus clair aujourd'hui avec toutes les informations qui remontent du massacre d'Houla, et de personnes exécutées. Répondant à une question de B2 lors de son passage au Press Club Brussels Europe ce soir, il a aussi expliqué pourquoi la communauté internationale comme l'UE devaient « aller plus loin que les mesures déjà prises » ou envisagées.

Le plan Annan pas respecté, les sanctions pas suffisantes

« L’Union européenne a déjà été très loin, d'abord en retirant ses ambassadeurs de Damas, puis en considérant personae non gratae les ambassadeurs syriens dans les pays européens. Nous avons aussi mis en place des sanctions (refus de visas et sanctions financières). » « Maintenant il s'agit que d’autres pays prennent des sanctions identiques je pense à la Ligue arabe mais aussi si possible au Conseil de sécurité. » Mais « nous voyons bien que la désignation de Kofi Annan n'a pas suffit. Le plan en six points n’est pas respecté. Les armes lourdes ne sont pas retirées.... Nous devons aller plus loin. »

Une force militaire des Nations-Unies, pas une intervention militaire

« Nous ne demandons pas la même intervention qu’en Libye. Nous demandons à la Russie et à la Chine d'être d'accord sur une présence militaire, des Nations-Unies, pour contrôler le cessez-le-feu, assurer la distribution de l'aide humanitaire, et protéger les observateurs. Cette force d’interposition, force type des Nations-Unies, serait là pour accompagner la mise en œuvre du plan Annan. Sans une présence plus forte sur le terrain pour s'imposer, assurer le cessez-le-feu, nous n’avancerons pas. »

NB : les opposants syriens seront, là demain jeudi (31 mai), au Press Club Brussels Europe à 20h, 95 rue Froissart, évènement soutenu par B2. George Sabra, le porte-parole du Conseil national syrien (CNS), longtemps emprisonné et figure de l'opposition au régime d'Assad, sera présent. Inscrivez-vous au préalable : secretary@pressclub.be.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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