B2 Le Quotidien de l'Europe géopolitique. Actualité. Dossiers. Réflexions. Reportages

Actu BlogIran

Les Pays-Bas prêts à aider les Américains à garder le détroit d’Ormuz ouvert

(B2) Le ministre de la Défense néerlandais, Hans Hillen, l'a confirmé au détour d'un couloir à Münich, « les Pays-Bas sont prêts, sur le principe, à aider les Etats-Unis en cas de blocus iranien du détroit d'Ormuz. » « Quand j'étais le mois dernier à Washington, les Américains m'ont interrogé pour savoir si nous serions prêts avec nos chasseurs à aider à maintenir ouvert le détroit d'Ormuz », raconte-t-il à nos confrères du NRC Handelsblad,. « J'ai dit oui en fait. Mais, en moi-même, je me grattais la tête tout de suite, parce que nous avons seulement six dragueurs de mines. Lorsque j'ai pris mes fonctions en tant que ministre, nous avons eu dix. Dans le cadre des réductions de la défense, quatre navires seront hors service. »

NB : l'art du politique étant de tout prévoir, les Américains ont commencé à consulter les différents alliés de façon concrète sur l'apport qu'ils pourraient apporter à une opération menée, en coalition, dans le Golfe. Mission à haut risque vu la présence iranienne, mais mission stratégique, car il s'agit de garder le robinet de pétrole du Golfe ouvert. La démonstration de force des six navires, américains essentiellement, aidé d'un Britannique et d'un Français, il y a quelques jours (lire : Le La Motte-Piquet dans le détroit d’Ormuz avec une task force américaine) n'était donc pas aussi fortuite que l'Etat-Major des armées a bien voulu l'affirmer.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

Une réflexion sur “Les Pays-Bas prêts à aider les Américains à garder le détroit d’Ormuz ouvert

  • Eh bien! En route vers une bagarre navale comme il n’y en a plus eu depuis les Malouines? Sans y être, cela sent tout de même le roussis. Et si comme vous le rappelez l’art du politique est de tout prévoir, qui sait quels plans de réaction urgentes sont en train d’être confectionnés dans les états-majors?!

Commentaires fermés.

s2Member®