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Le rôle de l’OP4 dans l’opération libyenne

(BRUXELLES2 au siège de l'OTAN) L'OP4, ce n'est pas une nouvelle loge italienne, ni un nouveau code d'une opération. C'est tout simplement le groupe des huit pays — Belgique, Canada, Danemark, France, Italie, Norvège, Royaume-Uni, Etats-Unis — qui ont mené les frappes sur la Libye. Un nom hérité tout simplement du paragraphe (OP4) de la résolution 1973  des Nations Unis. Et un point souvent peu expliqué dans la façon dont les opérations ont été menées sur la Libye à l'Alliance. En se réunissant plusieurs fois par semaines, ce sous groupe du NAC (NB : emmené par les Britanniques et les Français) permettait de préparer les Conseils, « en ménageant les sensibilités variées des 28 », explique un officier à B2, mais surtout en constituant la masse critique indispensable pour obtenir l’effet d’entrainement nécessaire et des décisions. Et apparemment, cela n’a pas été sans difficultés, car certaines divergences étaient bien réelles autour de la table, notamment entre Européens et Américains que cela soit sur les outils - l'emploi des hélicoptères, le soutien naval de bombardement (NGS) - ; la tactique — "surge" contre "sustain" — la communication stratégique. Malgré tout ce dispositif pourrait devenir un modèle pour les opérations futures de l'Alliance, permettant de combiner souplesse d'utilisation et cohésion de l'Alliance. Un modèle d'autant plus nécessaire que les Etats-Unis se désengagent du sol européen.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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