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L’opposition syrienne appelle à la création d’une “Zone de sécurité” en Syrie

(B2) La notion était pour l’instant toujours floue. L’opposition syrienne, réunie au sein du SNC, Syrian National Council, a appelé fin décembre à la création d’une zone de sécurité en Syrie pour les civils et à l’établissement de corridors humanitaires pour faciliter l’accès à l’ade. Il demande également, étude à l’appui, « une intervention rapide pour stopper les massacres qui ont atteint le niveau d’un génocide ». Cette zone de sécurité ne serait pas seulement à visée humanitaire mais pour permettre à l’opposition de s’organiser. 

« Les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne ont commencé à causer de sérieux dommages économiques au régime du président Bashar al-Assad et à sa capacité à financer l’appareil de répression. C’est un travail à long terme (…). Mais les sanctions n’ont pas stoppé ou ralenti les meurtres, arrestations, viols et torture des Syriens. Plus de 5000 personnes ont été tuées, 50.000 sont portées disparues et 59.000 incarcérées » écrit le SNC. Mais cela ne suffit pas. Le SNC a soumis des demandes à la Ligue arabe et aux Nations-Unies pour qu’ils exercent la “responsabilité de protéger”.

Il estime que différentes voies d’intervention sont possibles, ainsi que le montre une étude réalisée par le Strategic Research and Communication Center qui soupèse les éléments logistiques nécessaires et les risques, d’une No Fly Zone, inspirée directement du modèle libyen. « At present, the most achievable option would be to establish a “safe area” in the country to provide refuge for embattled civilians from other cities and towns, a base of operations for the designated political leadership of the Syrian opposition as well as a military command centre — in other words, a Syrian Benghazi. »

« C’est l’option la plus facile pour une intervention militaire en Syrie », est-il écrit, à la manière de l’opération Provide Confort, qui pourrait être conduite « par l’OTAN ou une coalition anglo-française - turque et américaine ».

(NGV)

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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