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L’OTAN cherche alliés déterminés. A votre bon coeur…

(BRUXELLES2) Les Alliés sont déterminés à en finir avec le régime libyen de Kadhafi. C’est le sens du message martelé à l’issue de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN qui s'est tenue les 8 et 9 juin.

Mirage 2000 D (Photo : Dicod)

Intensification de l'action

Les 28 ont ainsi entériné la prolongation de trois mois la durée de la mission aérienne tout comme son changement tactique « Nous avons intensifié notre action, notamment en déployant des avions et hélicoptères d'attaque supplémentaires, et sommes déterminés à poursuivre notre opération afin de protéger le peuple libyen aussi longtemps que nécessaire » a résumé Anders Fogh Rasmussen à l’issue de la réunion qui s’est félicité du résultat déjà atteint. « Nous avons sérieusement mis à mal la capacité du régime de Kadhafi d'attaquer des civils et relâché l'étau dans lequel se trouvait la population civile dans des zones comme Misrata. »

Qui veut contribuer davantage ?

Mais, pour continuer l’effort encore quelques semaines ou quelques mois – un effort qui coûte en finances et en hommes –, les Etats engagés (essentiellement la France et le Royaume-Uni, avec les USA en soutien) cherchent davantage de pays contributeurs. Les pressions continuent ainsi soit face aux alliés qui se contentent de faire de la surveillance aérienne, soit par rapport à ceux qui ne sont pas du tout engagés. Or personne ne se bouscule...

Personne ne se bouscule ...

L’Italie avait déjà  - au terme de plusieurs atermoiements - accepté de participer aux frappes aériennes. Le débat est engagé aux Pays-Bas, qui vend des bombes au Danemark ; mais les partis politiques sont divisés pour en faire plus, et un engagement supplémentaire est délicat. De fait, aucun autre pays ne semble délibérément prêt à en faire plus. L’Allemagne et la Pologne, pour des raisons différentes – politiques et économiques – n’ont pas annoncé leur volonté de rejoindre la coalition. L’Espagne ne compte pas engager ses avions dans les frappes, etc.

Lire également : la vraie question, l’après Kadhafi

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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