Changer l’approche du nucléaire iranien disent six diplomates de l’UE
(BRUXELLES2) C'est ce que disent six diplomates européens qui connaissent bien l'Iran pour y avoir été ambassadeurs de leur pays. Richard Dalton (Royaume-Uni), Steen Hohwü-Christensen (Suède), Paul von Maltzahn (Allemagne), Guillaume Metten (Belgique), François Nicoullaud (France) et Roberto Toscano (Italie) estiment que le moment est venu des "remises en question" notamment sur la politique occidentale vis-à-vis du nucléaire iranien. Leur argumentaire publié dans Le Monde et plusieurs autres journaux européens entend démonter quelques présupposés.
Tout d'abord le fondement sur le droit international paraît plus fragile qu'il n'y paraît, soulignent-ils. Rien n'interdit dans les traités internationaux de se positionner comme un « pays de seuil ». Et la « menace contre la paix » est exagérée. Car l'Iran ne serait pas le premier ni le seul pays du monde à frôler la limite de l'enrichissement nucléaire. Il faut donc sortir de ce dilemme, disent-ils, et se concentrer sur d'autres questions - comme les droits de l'homme et les droits politiques. Il faut faire confiance à l'AIEA - ou alors à la... démanteler si elle ne sert que « les seuls pays vertueux ». Les partenaires de ce dossier (Iran, UE, Usa, Russie) doivent donc demander « ensemble à l'AIEA ce qui lui paraîtrait nécessaire pour contrôler pleinement le programme nucléaire iranien et garantir de façon crédible qu'il est bien pacifique dans toutes ses dimensions ».
On peut aussi consulter le Blog du Français Nicoullaud, dénommé à juste titre "à contre-courants". On y verra quelques remarques intéressantes sur la Côte d'Ivoire ou les révoltes arabes - sur la notion de "deux poids, deux mesures" et de plan Marshall, utilisé à tort et à travers.
