La mission EUPOL Afghanistan a presque rempli son cadre d’effectif
(BRUXELLES2) Discrètement, la mission européenne de police en Afghanistan (EUPOL) commence à atteindre ses effectifs. Pendant plusieurs années, elle a souffert d’un sous-effectif chronique. Et nous nous en sommes fait régulièrement l'écho dans ces colonnes. Mais aujourd’hui, l’effectif permanent atteint 330 "internationaux" (auxquels il faut ajouter environ 200 agents locaux). Ce qui est très proche – compte tenu du roulement habituel des personnels – de la limite maximale des 400 personnes. « Pour atteindre cet effectif – assure un de ses responsables – il faudrait, en fait, pouvoir recruter au-delà ». La mission est désormais présente dans une dizaine de provinces, dont le Helmand, Kandahar et l'Uruzgan (voir carte). Et quasiment tous les Etats membres de l'UE (23 sur 27) y participent ainsi que 4 Etats tiers : la Croatie, la Norvège, le Canada et la Nouvelle-Zélande (qui signe là une première participation à une mission de l'UE).
La formation de la police judiciaire afghane
La mise en place de la mission de l’OTAN, de formation des policiers en nombre selon le principe "beaucoup et vite formés", a d’une certaine façon permis de préciser les objectifs de la mission européenne. Eupol Afghanistan se concentre, davantage, sur la montée en puissance d’une police civile, d’investigation, le corpus de la police judiciaire en quelque sorte — environ 1000 policiers ont ainsi été formés à la "scène de crime" — et assure certaines formations spécifiques comme la lutte contre la corruption — 300 inspecteurs de l'Intérieur ont été formés aux techniques spéciales d'appréhension de la corruption — ou le maintien de l'ordre pour la police de Kaboul. Tandis que la formation de certaines unités spécialisées reste assurée de manière bilatérale ; ainsi la formation des unités de lutte anti-drogues est suivie par les Américains et les Britanniques.
Lire également :