Des petits trous… dans le planning des Battlegroups, toujours !
(réunion Informelle de Budapest) Les ministres de la Défense n'ont pu se mettre d'accord à Budapest pour compléter le tableau de permanence des battlegroups. Il reste un "trou" pour le deuxième battlegroup d'astreinte au 2e semestre 2012 ainsi qu'en 2013. Aucun volontaire ne s'est explicitement proposé. Ce qui signifie qu'un seul battlegroup sera de permanence.
Peut-être est-ce suffisant, d'ailleurs. Mais c'est symptomatique d'un état d'esprit. Peu de pays sont prêts, en ces temps de crises économiques, à mettre du temps, des hommes et des financements juste pour le plaisir de voir un planning rempli, dans un dispositif qui n'a, pour l'instant, pas prouvé son utilité. Car il souffre d'un concept trop étroit et de trop de contraintes opérationnelles, pour contrer d'éventuelles réticences d'emploi. Ce malgré l'assouplissement effectué sous la présidence suédoise. A Budapest, Suédois, Finlandais et Espagnols ont proposé d'aller plus loin et plaider pour pouvoir utiliser ces battlegroups en soutien à des actions humanitaires. Cette proposition est restée sans écho.
Il est certain maintenant si aucune impulsion n'est donnée au niveau politique pour utiliser, ne serait-ce qu'une fois et partiellement ce battlegroup (les besoins ne manquent pas), les réticences vont l'emporter sur l'enthousiasme. La balle est maintenant dans le camp de la Haute représentante dont c'est la tâche de préserver cet outil, indispensable, d'une force de réaction rapide, en lui donnant rapidement, une vertu plus opérationnelle.