La “course du Caire”, nouveau jeu européen. Ou comment griller la politesse à Lady Ashton
Cathy Ashton qui avait eu du mal à caser un rendez-vous en Egypte sur son agenda est en train de se faire griller la politesse par plusieurs responsables européens. A commencer par son compatriote, David Cameron. Le premier Ministre britannique, conservateur, lui a grillé la politesse en arrivant aujourd'hui au Caire ; il a pu ainsi décroché le "ponpon" du premier dirigeant occidental à venir dans la capitale égyptienne depuis la chute de Moubarak (détails sur la BBC).
On se bouscule au Caire
Il n'est pas le seul à faire le voyage du Caire. Il devrait être suivi par Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères, parti "tout de suite après le Conseil", selon ses dires, "pour deux jours d'intenses et larges discussions" et par son homologue italien Franco Frattini. Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères, devrait clôturer ce "ballet", qui ressemble à un concours de beautés, en allant plaider pour "aider à l'établissement d'une société civile, d'une justice indépendante, des programmes d'éducation et d'échanges pour les jeunes"...
Après le vide, le trop plein ?
Certes, la diplomatie européenne n'a jamais eu pour vocation de supprimer ou supplanter les diplomaties nationales. Elle joue sa carte à ses côtés. Et les Etats membres gardent leur autonomie. Mais avouons que cela fait désordre... Le Premier ministre belge, Yves Leterme, n'avait peut-être pas tort en disant qu'il fallait laisser "l'espace politique". Dans le même temps, la Haute représentante ne peut s'en prendre, peut-être, qu'à elle-même, de n'avoir pas su prendre à temps la mesure de la situation, d'avoir installé une "cellule de crise diplomatique" sur le monde arabe, et de ne pas avoir été plus vite sur le terrain...
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