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Le Soudan, possible terrain d’emploi des Battlegroups. Oui si…

Forces spéciales suédoises au Tchad (crédit : armée suédoise)

Le Soudan pourrait être un possible terrain de déploiement d'un battlegroup, selon le ministre de la Défense finlandais qui s'exprimait devant son parlement national, la semaine dernière. Mais il reste quelques difficultés, a-t-il reconnu, devant des députés particulièrement remontés de voir des troupes finlandaises mises en état d'alerte pour des battlegroups (la Finlande est de permanence en 2011) alors que ces "groupements tactiques" n'ont jamais été utilisées dans le passé. Non pas pour des raisons de manque d'opportunité mais pour des raisons de manque de volonté...

Des députés frustrés de l'inemploi des battlegroups

Selon le quotidien Uutispäivä Demari, « Les députés sont frustrés, car les groupements tactiques ne sont pas utilisés en pratique ». Le président de la commission parlementaire de la Défense, M. Korkeaoja s'est même posé la question de « l’opportunité de l’entretien de troupes qu’on n’est pas pour autant prêt à envoyer dans quelque situation que ce soit ». Et il a demandé que la Finlande que l’on « se mette d’accord, au niveau européen, plus clairement qu’actuellement sur les principes de l’utilisation de ces groupements ». Un pays a été nommément cité lors de ce débat comme ayant bloqué le déploiement des troupes : l’Allemagne. Ce qui conforte notre analyse de l'époque (pour le Congo).

Deux raisons : les radins, les hostiles

Le ministre des Affaires étrangères, Alexander Stubb, comme son homologue de la Défense, M. Häkämies, ont confirmé cet état d'esprit. Selon eux, deux raisons expliquent le non-déploiement des troupes : le manque de crédits (NB : on pourrait plutôt dire la volonté de ne pas dépenser son argent pour de telles interventions) et le fait que certains Etats aient « privilégié les troupes NRF de l’OTAN ».

(1) Lire également :

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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