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Les trois petits conseils de l’oncle Rasmussen à Lady Asthon

(BRUXELLES2) « Comment améliorer les relations entre l'UE et l'OTAN, c'est très simple » a estimé le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen — lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre entre ambassadeurs des Etats membres des deux organisations (COPS pour l'UE, NAC pour l'OTAN).

« Parlons franchement. L'UE devrait évoluer pour s'adapter aux alliés de l'OTAN qui ne font pas partie de l'UE : 1° l'UE doit associer les
contributeurs ne faisant pas partie de l'UE au processus des opérations, comme le fait déjà l'OTAN avec l'ISAF ; 2° l'UE doit conclure un accord de sécurité avec la Turquie ; 3° Elle doit conclure un accord pour associer la Turquie à l'agence de défense des armement
s » (1). Quant à l'OTAN, a enchaîné le secrétaire général, « elle doit accepter que Chypre soit un pays qui doit être assis à la table ».

Qu'a ajouté la Haute représentante de l'UE ? Ben... rien ! La photo se passe de commentaire. Ce n'est pas la première fois que le secrétaire général de l'OTAN développe cet argumentaire. Et on ne peut pas lui reprocher donc son manque de constance. La dernière fois, c'était à l'informelle de Palma de Majorque (Lire: Rasmussen squatte la réunion de l'UE et règle le problème turco-chypriote). Aujourd'hui c'était simplement plus direct et plus brutal : l'UE doit faire...

(Nicolas Gros-Verheyde)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

Une réflexion sur “Les trois petits conseils de l’oncle Rasmussen à Lady Asthon

  • Il va quand même falloir que ceux qui ont choisi de confier à ce danois la responsabilité de Secrétaire général de l’OTAN l’invite à cesser de se comporter comme un donneur de leçon à l’égard d’une entité politique et juridique qui n’a pas de leçon à recevoir d’une alliance politico-militaire avec laquelle elle entend bâtir un partenariat stratégique fort, en n lui rappelant en passant que son propre pays est toujours bénéficiaire d’un opt out au sein de l’Union européenne pour les questions de PSDC … et l’euro, qui n’en fait pas une référence de premier choix en pareilles matières !

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