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Battlegroup : Y-a-t-il un volontaire dans la salle ?

(BRUXELLES2) C’est sans doute ce que va demander le président du Comité militaire de l’UE, le général Syren, à ses homologues, mercredi (27 octobre). Y-a-t-il des pays volontaires pour prendre la permanence dans une des deux forces européenne de réaction rapide (battlegroup) en alerte chaque semestre ?

La réalité est, en effet, apparue crûment. Malgré tous les appels, il reste encore un trou dans le planning au 1er semestre 2012 (1). Le premier battlegroup est mené par la France, avec la Belgique, et le Luxembourg. Quant au second, il reste désespérément en pointillé. Si on regarde les différentes rotations, c’était plutôt au tour du Royaume-Uni. Mais il n’y a rien d’obligatoire dans ces tours de garde. Et la « douloureuse » Review étant dans tous les esprits, il est difficile d’espérer un geste.

C’est plus qu’inquiétant. Car, douze mois c’est le temps minimum, pour la préparation et l’homologation d’un battlegroup. Faute de volontaires, il faudra passer le dossier à l’échelon politique. Ce que les militaires redoutent par-dessus tout ! C’est la première fois depuis la mise en place des battlegroups en 2007, qu’une telle situation se produit. Cela montre cependant que la formule qui n'a été modifiée à la marge que sous la présidence suédoise (2) mérite sans doute une refonte plus importante. Comme le recommandent d'ailleurs certains eurodéputés (3).

(mise à jour 28 oct) Aucun résultat n'ayant été obtenu lors de la réunion des chefs d'Etat-major, le sujet va "remonter" au niveau des "politiques". Les ministres de la Défense pourraient être saisis de la question.

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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