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Un Awacs de nouveau de permanence pour Atalanta

© NGV / Bruxelles2

(BRUXELLES2) L’armée de l’air française va mettre à disposition de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta, un avion radar Awacs au-dessus de l’Océan indien. Il devrait être opérationnel vers le mois de novembre, quand les attaques des pirates sont au maximum.

L’intérêt de cet avion - selon un officier commandant cet avion — est patent. « Il permet d’avoir un spectre large, de blanchir une zone ». Bien entendu, on ne peut pas détecter, au premier coup d’œil, un skiff pirates. « Mais c’est un instrument à croiser avec d’autres instruments ». Son utilité se veut donc complémentaire des autres moyens dans la zone : ceux des avions de patrouille maritime (plus fins), des hélicoptères ou bateaux sur zone...

Concrètement sur l’écran de l’Awacs, entre un tronc d’arbre et un bateau, la transcription est la même : une barre blanche. Mais, avec un peu d’habitude, « la vitesse de déplacement par exemple, se dirigeant vers une cible » est un signe permettant de différencier un inoffensif tronc d’arbres ou des pêcheurs sur une zone, et un skiff pirates. L’autre intérêt de l’Awacs est aussi de pouvoir « donner une image fidèle des bateaux présents dans la zone ». Rien n'interdirait non plus (même si cette utilisation n'est pas mise en avant par mes interlocuteurs), de pouvoir surveiller les côtes somaliennes ou les mouvements des différentes marines, marchande et militaire (chinoise, iranienne... par exemple), dans le secteur.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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