La Lettonie décide de rejoindre l’opération anti-pirates de l’UE
(BRUXELLES2) Le parlement letton a approuvé, ce jeudi, la participation de soldats lettons à l'opération anti-pirates de l'Union européenne, EUNAVFOR Atalanta. Les marins lettons serviront sur des navires français permettant de constituer des "équipes de protection embarquées" sur les navires escortés.
Cette initiative concrétise des discussions entamées à la mi-mai entre l'ambassadeur français en Lettonie et le ministre letton de la Défense. Aux termes de cet accord, les frais liés au séjour à bord des marins lettons seront pris en charge par la France, ainsi que les frais de transport, tandis que les salaires et autres rémunérations resteront assurées par la Lettonie. Un militaire letton serait, en outre, affecté à l'Etat-Major afin d'effectuer les liaisons. Des négociations semblent encore en cours avec le Luxembourg qui prendrait en charge différents frais de façon que le petit Etat balte n'ait pas d'autres sommes à débourser que les rémunérations de ses soldats.
Bien que "petit" pays, la Lettonie comporte de nombreux marins engagés dans la marine marchande. Ainsi un Letton était retenu en otage avec le Faina, ce navire ukrainien arraisonné par les pirates en septembre 2008 et qui transportait une cargaison précieuse, formée de chars T-72 et autres armes de guerre.
Précisons également que le premier officier monténégrin à servir dans l'opération européenne - le lieutenant de corvette Miroslav Radoji?i?a - a pris son service à la mi-août. Il est affecté sur un navire grec.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Au risque de passer pour le grain de sable européen, je m’interroge… Cette décision montre que la France veut servir de “marche pied” à la Lettonie dans la défense européenne ; que la Lettonie n’a pas les moyens de participer d’elle même à la défense européenne ; mais surtout que les personnes bien avisées qui ont contribué à cette prise de décision semblent ne pas avoir le moindre intérêt pour la cohérence opérationnelle, la sécurité des équipages et l’efficacité des missions militaires !
En effet, les personnels lettons sont ils capables d’intégrer les équipes de visites françaises ? Connaissent-ils les méthodes, ont-ils été formés ? Parlent-ils le français ? Seront-ils intégrés aux équipages et aux équipes de visite ? Y-at-il le moindre caveat, ou seront-ils à 100% sous les ordres du commandement du bâtiment, quelque soit la mission à laquelle ce bâtiment peut être amené à faire face ?
L’entraide, ici, semble coûter plus qu’elle n’apporte, et même nuire. Sûrement que l’aide de la Lettonie peut être plus simple et plus utile dans d’autres dossiers, non ?