Les Kenyans vont réaccueillir des suspects pirates. Accord critiqué en interne
(B2) L'accord du Kenya conclu avec le conseil de sécurité de l'ONU pour accueillir (à nouveau) les pirates pris dans l'Océan indien par les forces multinationales suscite des tensions au sein du gouvernement d'après la presse kenyane. Le ministre de la Justice, Mutula Kilonzo, notamment, critique ce "mauvais accord (conclu) sur des pressions internationales" qui expose le Kenya à une "menace terroriste accrue" sans réelle contrepartie, "ni partage de charges".
L'UNDOC - l'office des Nations-Unies contre la drogue et le crime - dispose de 9,3 millions de $ des bailleurs de fonds internationaux pour rénover la prison de Shimo La Tewa à Mombasa (logement, approvisionnement en eau, nourriture...) qui peut accueillir jusqu'à 2500 prisonniers environ. La prison devrait abriter également le tribunal qui instruira le procès des pirates suspects. Les magistrats vont être formés aux spécificités du droit de la mer et de la piraterie. Et un système informatisé sera mis en place permettant la gestion des dossiers comme des liaisons vidéo (utiles pour entendre des témoins à distance). Des interprètes assurant la traduction vers le Somali et le Français seront également.
(NVG)
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