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L’Europe doit s’engager de façon plus ferme en Bosnie, dit William Hague (UK)

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(BRUXELLES2) Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, s'est fendu d'une belle déclaration d'amour pour l'Union européenne. Dans un article qui vient d'être publié dans EuropeWorld, il affirme son attachement à l'Union européenne, au
marché intérieur et à la politique d'élargissement... et même au service européen d'action extérieure. Enfin presque ! « C'est un fait — estime-t-il — que nous Conservateurs n'étions pas persuadés d'avoir un SEAE comme service. Maintenant son existence est un fait (...) Et il faut examiner la manière la plus harmonieuse pour qu'il fonctionne. Nous travaillerons en étroite colllaboration avec le Haut représentant sur ce sujet ».

Une politique de la carotte et du bâton pour la Bosnie

Le passage le plus intéressant de cet article me semble être sur la Bosnie. « L'UE joue la crédibilité pour les affaires étrangères» estime William Hague, pour qui la perspective de l'adhésion est « cruciale pour la stabilité des Balkans ». Le nouveau chef de la diplomatie britannique plaide ainsi pour « une politique européenne plus musclée et exigeante, particulièrement en Bosnie » qui vise « un seul objectif : un gouvernement central en Bosnie assez efficace pour remplir ses responsabilités vis-à-vis de la participation à l'OTAN et de l'UE ». L'Europe ne doit pas hésiter à « utiliser le baton comme la carotte » ajoute-t-il, précisant qu'il y a de « solides arguments » plaident en faveur de « sanctions ciblées contre les politiciens qui sapent l'Etat bosniaque". Car le constat est clair, l'Etat « ne fonctionne pas aujourd'hui ». Mais avertit-il « les conséquences d'une désintégration de la Bosnie seront catastrophiques. La cassure du pays en petits pays indépendants ethniques ne ressembleraient pas seulement à du nettoyage ethnique mais risque également d'entraîner la création d'Etat failli au coeur de l'Europe. »

L'adhésion de la Turquie, toujours essentielle

Le dossier de l'adhésion de la Turquie « est plus fort que jamais » considère également William Hague. Aussi bien d'un point de vue économique que de la sécurité énergétique, l'adhésion de la Turquie seraient aussi une preuve de plus à ceux qui considèrent qu'il y a un « clash de civilisations entre l'Occident et l'Islam et ferait de la Turquie un interlocuteur idéal entre l'Europe et le Moyen-Orient » précise-t-il.

(Crédit photo : Foreign office)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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