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Un navire suisse appelle EUNAVFOR sans réponse…

(B2) C'est du moins ce qu'a confié Eric André, président des armateurs suisses et patron de Suisse-Atlantique, au quotidien suisse 24 heures résumant le rapport qu'il a reçu du capitaine (ukrainien) Shcherbyna du "Nyon", un vraquier suisse chargé de minerai de fer d’Ukraine pour la Chine. Témoignage édifiant.

Heureusement les marines indienne et russe étaient là. «Selon les usages, le Nyon s’est annoncé (le 19 février) auprès de la coalition européenne, 48 heures avant de pénétrer dans le golfe d’Aden. Le capitaine a ensuite indiqué sa position toutes les huit heures, mais il n’a pas reçu la moindre réponse des Européens. Heureusement, il était placé juste derrière un convoi escorté par la frégate indienne Tabar. C’est le commandant indien qui a lui-même proposé au capitaine du Nyon de se joindre à eux.» Selon son capitaine, le cargo vaudois a aussi bénéficié « de la protection rapprochée du destroyer russe Amiral-Vinogradov et d’hélicoptères militaires survolant le convoi ».  Le Nyon s’est trouvé intégré dans un convoi de six cargos naviguant en deux lignes parallèles. L’équipage du Nyon a été bien inspiré de se méfier, selon l'armateur. Au même moment, un cargo grec battant pavillon maltais et transportant du charbon –Saldanha – était capturé à 60 km. Malgré la présence d’une frégate britannique, le HMS Northumberland, mobilisée dans le cadre de l’opération «Atalante» et croisant à moins d’une centaine de kilomètres!

Un dispositif à revoir selon l'armateur suisse. «Il est absolument inacceptable que notre cargo n’ait pu nouer de contact avec la coalition européenne ou les autorités suisses. Le dispositif «Atalante» n’est pas réaliste. Il est impraticable»,  souligne Eric André. De son coté, le capitaine du Nyon souligne que la procédure actuelle consistant à donner sa position toutes les huit heures n’est pas satisfaisante: «Les pirates sont ainsi tenus au courant de la position, des mouvements et de la vitesse des convois.»

(lire l'intégralité de l'article sur le site de 24 heures)

 (NGV)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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