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Les Finlandais ont moins envie de partir en mission ?

(B2)Les Finlandais ont de moins en moins envie de partir dans des opérations de gestion de crise militaire. Tel est le résultat d'un sondage effectués par le syndicat des sous-officiers (*) et publié dans la presse finlandaise. « Le nombre des volontaires a chuté en 15 ans. Au début des années 1990, le nombre des candidats s’élevait encore à 10 000 par an. Cette année, ils étaient mille », explique le président du syndicat des sous-officiers, Petteri Leino dans Uutispäivä Demari.

Faible incitation salariale. Raison invoquée pour ce manque d'enthousiasme : le niveau salarial insuffisant. 47% des jeunes sous-officiers et 80% de ceux étant déjà partis à ce type d’opération estiment que les rétributions ne sont pas suffisantes. Seuls 26% des interrogés l'estiment "suffisant". Si les salaires étaient majorés, ils seraient 59% des sous-officiers de moins de 35 ans et 75% des sous-officiers ayant déjà participé à des opérations de gestion de crise militaires. Nb : Un chasseur finlandais gagne, par exemple au Kosovo, 1 725 euros par mois. Ce qui est loin derrière les autres collègues européens : selon Petteri Leino, un chasseur irlandais gagne 4 000 euros et un chauffeur 4 500 euros. Ceci explique peut-être cela.

Maximum 670 hommes en opération. « La Finlande dépense cette année 105 millions d’euros pour la gestion de crise militaire. La somme est suffisante pour envoyer 670 hommes aux opérations. L’année prochaine elle ne le sera plus (suffisante) », estime Leino.

(NGV)

(*) 317 membres du syndicat des sous-officiers ont été interrogés dans ce sondage.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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