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Les missions et opérations de la PESD (terminées)

Mission d’observation « Eumm » Balkans (décembre 2000 – décembre 2007). Mission de la PESD avant la lettre, « Eumm » est chargée de veiller à la stabilisation de la région, en concentrant ses efforts sur trois aspects : les frontières, le retour des réfugiés et les questions ethniques. Elle succède à la première mission de surveillance des CE présente dans la région depuis juillet 1991 (en premier lieu en Croatie). Basée à Sarajevo mais rayonnait sur tous les Etats de la zone (Albanie, Bosnie, Macédoine, Montenegro, Serbie-Kosovo). Forte de 120 observateurs internationaux (militaires non armés) et 75 personnels locaux, elle a été dirigée successivement par le diplomate irlandais Antóin Mac Unfraidh puis la Française Maryse Daviet.

Opération militaire « Concordia » Fyrom (mars – décembre 2003). Première action militaire de l’UE, Concordia prend la relève de l'opération de l'OTAN "Allied harmony", à partir du 18 mars 2003, dans le but de garantir la sécurité nécessaire à la mise en oeuvre de l'accord d'Ohrid. Elle rassemble 400 militaires provenant de 26 pays (dont 13 européens) sous le commandement de l’Amiral allemand Feist, en tant que D-Saceur (commandant adjoint des forces de l’Otan en Europe). Le commandement de la force est assuré d’abord par le général français Maral puis par le général portugais Dos Santos (au titre de l’Eurofor).

Opération militaire « Artémis » Congo (juin - septembre 2003). L’Ituri, province à l'est du Congo, s’embrase en 2003. La ville de Bunia est assiégée. En attendant une force des Nations-Unies plus conséquente, et prenant la relève des 750 casques bleus, l’UE met en place une force de 2200 militaires, l’essentiel provenant de France (1700 hommes) et de Suède. Il s'agit de la première opération hors d’Europe, autonome, sans recours aux moyens de l'OTAN.

Mission de police « Eupol Proxima » – Fyrom (décembre 2003 –décembre 2005). Prenant le relais de l’opération militaire Concordia, elle vise à la stabilisation de la situation, à la consolidation de l’Etat de droit par le développement d’une police professionnelle aux normes européennes, dans quelques domaines prioritaires (frontières, ordre public, lutte contre la corruption et le crime organisé). Comprenant environ 200 policiers, elle était dirigée par le policier allemand Jürgen Scholz. Une mission de moindre envergure, environ 30 personnes lui succède, « Eupat », jusqu’à juin 2006.

Mission Etat de droit « Eujust Thémis » – Géorgie (juillet 2004 – juillet 2005). A l’initiative de la Lituanie, cette mission est destinée à soutenir la réforme du système judiciaire géorgien, pour mettre aux normes occidentales les structures hérités du système soviétique. Elle était dirigée par la magistrate française Sylvie Pantz. L’action s’est poursuivie ensuite jusqu’à aujourd’hui par la constitution d’une petite équipe de soutien chargée d’assister les autorités sur les questions d’Etat de droit et de contrôle des frontières, au bureau du représentant spécial de l’UE en Géorgie.

Mission de police « Eupol » Kinshasha Congo (février 2005 – juin 2007). Etablie pour soutenir le processus de réforme de la police congolaise, elle a notamment formé une unité de police spécialisée – l’unité de police intégrée (UPI) - chargée de protéger les acteurs de la transition et contribué aux efforts d’assistance internationale à la sécurisation des élections de 2006.

Mission de soutien à l’Union africaine, AMIS – Darfour (juin 2005 - décembre 2007). Forte d’une cinquantaine de personnes (militaires, policiers), cette action civile et militaire visait à soutenir les forces de l’Union africaine, déployées au Darfour. L'UE – comme l’Otan – a également fourni une aide en matière de transport stratégique. Elle était placée sous la direction de l’envoyé spécial au Souda, Torben Brylle. La mission hybride Onu/Union Africaine a pris le relais (Minuad).

Mission d’observation « AMM » – Aceh Indonésie (septembre 2005 – décembre 2006). Après l’accord d'Helsinki, entre le gouvernement indonésien et le groupe rebelle du GAM, qui met fin à un conflit vieux de trente ans, l’UE déploie une mission d’observation chargée de veiller au bon déroulement le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration: Forte de 250 observateurs, elle était dirigée par le diplomate néerlandais Pieter Feith (actuellement chef de l’Office civil de l’UE au Kosovo).

.• Opération militaire Eufor RD Congo (avril - novembre 2006). Deuxième opération militaire dans le pays, après Artémis, elle vise à assurer la sécurité des élections électorales. Rassemblant environ 500 militaires, essentiellement français, allemands et espagnols, l’opération était dirigée par le major-général allemand Karlheinz Viereck, du quartier-général, situé à Potsdam (Allemagne) et par le général français Christian Damay, à Kinshasa.

(NGV)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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