La France veut renforcer l’Europe de la défense et réintégrer l’OTAN
(B2 - archives) A l’informelle Défense à Evora, une partie des regards pourrait être tournée vers la France. Car le président de la République, Nicolas Sarkozy, l’a encore confirmé à New York, il entend bien faire progresser l’Europe de la défense, une des quatre principales priorités de la présidence française de l’UE.
« Je veux me battre pour l'Europe de la défense » a-t-il encore rappelé récemment dans un entretien avec le New York Times. « Quelle que soit l'importance de l'OTAN, l'Europe doit se défendre de façon efficace et indépendante. L'Europe ne peut pas être une puissance économique sans assurer sa propre sécurité ». Le président français en a d’ailleurs fait un préalable à la possible évolution de la position française dans l’Otan. « Je demande à nos amis américains de le comprendre. Une Europe qui serait capable de se défendre de façon indépendante n'est pas un risque pour les Américains, c'est un atout. »
La réintégration de la France dans le commandement militaire intégré de l’Organisation, qu’elle avait quitté en 1966, est, en effet, à l’ordre du jour, comme l’a confirmé le ministre français de la Défense, Hervé Morin, en lançant une réflexion sur l’avenir de la défense à travers un « livre blanc », qui doit être publié d’ici en mars 2008. La France n’envisage cependant ce mouvement qu’à une autre condition : « qu’une place soit faite dans les instances de direction, au plus niveau, pour [ses] représentants ». Ce retour est jugé positivement à l’Otan. Se confiant à l’AFP, un officier supérieur estime « raisonnable de penser que si les Français revenaient, cela leur ouvrirait des postes d'état-major et de commandement supplémentaires ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
article publié dans Europolitique le 27 septembre 2007
